Dans le cas considéré dans cette fiche, on fait l'hypothèse que les écarts constatés sont liés principalement à la minéralisation et non à l'absorption des cultures car les écarts sont systématiques sur l'ensemble de la rotation. On considère également que la minéralisation basale du sol a été vérifiée voire récalée au préalable. La minéralisation des résidus de culture en particulier des prairies et luzerne peuvent dans ce cas expliquer des écarts encore importants (>20kgN.ha-1.an-1) entre reliquats azotés mesurés et simulés sur les premiers mois voire années suivant le retournement. Cependant le type de formalisme choisi dans Syst'N lors de précédents prairie ou luzerne (voir module minéralisation des résidus) ne modifie pas les quantités d'azote minéralisées lorsque l'on modifie le rendement des prairies et luzerne (contrairement aux cultures non fauchées ou pâturées). Deux types d'actions sont cependant possibles :
Afin d'illustrer l'effet du précédent choisi sur la dynamique de minéralisation de l'azote provenant des résidus, le graphe suivant compare les quantités d'azote minéralisées sur plus d'un an pour une situation simulée avec un climat breton. Dans le cas où un ordre de grandeur des fournitures d'azote par la prairie ou la luzernière est connu pour la situation décrite dans Syst'N, il est donc possible de modifier le choix du précédent afin d'utiliser la dynamqique de minéralisation qui semble la plus adéquate
Afin d'illustrer un cas d'intégration dans la rotation décrite d'une prairie ou luzerne initialement renseignée en tant que précédent de la rotation dans l'IHM, les résultats de simulations pour un précédent luzerne sont présentés ci-dessous. Il s'agit des quantités d'azote minéral dans le sol simulées par Syst'N avec, dans le premier cas, un luzerne renseignée uniquement dans l'onglet précédent et dans le second cas une luzerne décrite en tête de la succession de culture dans l'onglet "cultures". La luzerne est suivie d'un blé et d'un triticale d'hiver.
Des mesures de reliquat ont été faites mi-novembre 2006 et 2007. Dans le premier graphe, les valeurs simulées sont plus élevées que les mesures (113 kgN.ha-1 contre 80 kgN.ha-1 mesurés). En modifiant le fichier d'entrée pour décrire la luzerne dans la rotation, on remarque une amélioration de la simulation dans le second graphe (-10kgN.ha-1) . Cette méthode peut en effet permettre de mieux simuler la biomasse produite en fin d'exploitation de la luzernière et qui reste donc dans le champ une fois le retournement effectué.
La minéralisation des résidus impacte la quantité d’azote minérale dans le sol et donc les pertes par lixiviation et par dénitrification